Matelas en mousse : ils seraient finalement sans risque

Les matelas en mousse fabriqués entre le 25 août et le 29 septembre comportent des niveaux très anormaux de dichlorobenzène dans le diisocyanate de toluène (TDI), le produit pour fabriquer la mousse. Pouvant comporter un risque pour le consommateur, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), a donc saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) afin qu’elle donne son expertise. En attendant son rapport, la fabrication et la vente de matelas en mousse ont été suspendues.

Une production qui redémarre

Dans l’étude, seul le risque lié à l’inhalation a été pris en compte. Le risque lié à l’exposition par contact cutané ou par ingestion a été jugé mineur. Concernant l’absorption de dichlorobenzène, un perturbateur endocrinien potentiellement cancérigène, l’Anses a fourni un rapport rassurant affirmant que ces matelas ne comportaient pas de risque pour la santé des consommateurs, y compris sur la base des « scénarios pire-cas ». La production peut aujourd’hui reprendre, mais les matelas fabriqués avec cette mousse ne pourront pas bénéficier du label Oekotex ou Certipur. L’Agence précise toutefois avoir fondé ses analyses sur les données fournies par la BASF, l’entreprise qui fabrique le TDI.

Cette décision semble donc surprenante puisque cette substance est interdite depuis 2008 dans les produits antimites, les insecticides et les répulsifs et que les concentrations retrouvées dans les matelas pouvaient être supérieures à 150 fois la limite acceptable ! Que choisir recommande de reporter son achat de matelas tant que l’absence de ces mousses ne sera pas garantie ou de se diriger vers ceux comportant l’un des deux labels.

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