DMLA : deux patients retrouvent la vue grâce à un nouveau traitement

Selon une étude publiée le 19 mars 2018 dans la revue Nature Biotechnology, on pourrait désormais réussir à traiter la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) en restaurant des cellules souches ! Une équipe de chercheurs britanniques et américains a ainsi pu rendre la vue à deux personnes âgées atteintes de DMLA, une maladie dégénérative assez courante.

Qu’est-ce que la DMLA ?
Lorsque l’une des couches qui compose la rétine, appelée épithélium pigmentaire rétinien (EPR), est endommagée, on parle de DMLA. Alors, les dégâts sur la rétine tuent les cellules photosensibles. Dans 80% des cas, on a affaire à la forme de DMLA la moins sévère, dite « atrophique » ou « sèche ». Dans ce cas, la dégénérescence des cellules rétiniennes est progressive. Plus rarement (20%), il s’agit d’une DMLA « humide », causant un trouble la vision tel qu’un angle mort dans le champ visuel.

La DMLA est la principale cause à l’origine d’une perte de la vision chez les personnes de plus de 50 ans.

Une rétablissement rapide et impressionnant de la vue

Deux volontaires, un octogénaire et une sexagénaire britanniques malvoyants, ont montré un rétablissement spectaculaire de la vue d’après un communiqué de l’hôpital de Moorfields à Londres.

Des chercheurs britanniques ont mis au point un traitement à base de cellules souches pour restaurer la vue de ces deux patients atteints d’une Dégénérescence Maculaire Liée à l’âge (DMLA) de forme sévère.

Ils ont pu développer des cellules de l’épithélium pigmentaire rétinien grâce à des cellules souches embryonnaires et ont ensuite transplanté ces tissus en seulement une à deux heures.

« Les patients ont été suivis pendant douze mois et ont fait état d’une amélioration de leur vision. Ils sont passés de l’incapacité à lire même avec des lunettes, à une capacité à lire 60 à 80 mots par minute avec des lunettes de lecture ordinaires » ont déclaré les chercheurs co-auteurs de cette étude, Pr Lyndon Da Cruz et Pr Pete Coffey.

Bien qu’elle a été menée sur un petit groupe de patients, cette étude devrait faire évoluer les procédés et techniques de régénération de l’épithélium pigmentaire rétinien. Les chercheurs, quant à eux, espèrent que leur découverte « débouchera sur une thérapie qui pourrait être mise à la disposition des patients dans les 5 prochaines années » et ils espèrent également pouvoir bientôt être en mesure de traiter la DMLA atrophique, la forme la moins sévère.